Quando ero piccolo amavo l'estate per nascondermi in giardino e ammirare le lucciole. Mi piaceva dormire fuori solo per questo. Non ho mai avuto paura della notte, tranne che per gli incubi.
Le lucciole avevano il sapore di Dio, amore, magia,
cielo.
Ogni estate ce n'erano miliardi....
Crescendo, estate dopo estate, questa danza di stelle
volanti nella notte è finita, non ci sono più lucciole.
I giovani e i bambini di oggi non hanno mai visto una
lucciola in vita loro.... ed è per questo che sognano sempre meno ad occhi
aperti.
Non si sa molto della meraviglia quando non si
guardano le lucciole.
Nessuno le ha protette.
La loro magia, la loro meravigliosa evanescenza, la
loro delicatezza, la loro umiltà a far brillare la notte non importava alle
grandi persone, quindi le lucciole sono morte. Sono sparite. E le notti sono un
po ' più tristi.
Temo che un giorno si dirà lo stesso per le api...
Quando accompagno una persona alla fine della vita
abbandonata e sola, come stasera, penso alle lucciole.
Mi chiedo, almeno avremo illuminato un po ' il cielo
di questo mondo?
Queste persone che se ne vanno nell'indifferenza quasi
totale qualcuno se lo ricorderà? E perché non ci proteggiamo di più?
Si chiama Yacoub, ha vissuto 4 anni e 7 mesi tra la
strada e gli ospedali. Lontano dal suo paese e respinto da ogni parte. Era
diventato mio amico. Ha anche vissuto un pò in casa mia in questa casa che
alcuni di voi conoscono.
Un amore enorme. Ultimamente gli stavo leggendo ′′
Soufi amore” in ospedale, ma non potremo finire il libro. Non eravamo nemmeno a
metà. Avrei potuto andarci più spesso.
Si sta spegnendo.
C 'è un dolore che mi devasta e una serena gioia di
vederlo placare.
Qui dottori e infermieri lo adorano, ho fatto un
viaggio di ritorno per cercare la panetteria che gli ha dato uno spuntino il
giorno in cui viveva a Porta de Montreuil. Guardando i suoi ultimi respiri.
Vi racconto questo momento per indurvi a non lasciare
che le lucciole si spengano nelle vostre vite, ci sono così tante luci intorno
a voi se sapete vederle, Yacoub è una di loro.
Gli uomini che ci circondano non sono diversi dalle
lucciole.
Un giorno scompariranno, ricorderemo la loro luce, la
loro magia, il loro mistero?
La Terra dei Buddha è questa possibilità di non
lasciar spegnere le luci sparse, perse, vive o scomparse.
Stasera è come una notte d'estate, ancora una
lucciola. Ancora un po '.
Federico Dainin Jôkô Sensei
Versione originale Francese
Quand j’étais petit j’aimais l’été pour me cacher dans le jardin et admirer les
lucioles. J’adorais dormir dehors juste pour ça. Je n’ai jamais eu peur de la
nuit, sauf pour les cauchemars.
Les lucioles avaient un goût de Dieu, d’amour, de
magie, de.......ciel.
Il y en avait chaque été des milliards....
Grandissant , été après été, cette danse d’étoiles
volantes dans la nuit s’est tarie, il n’y a plus de lucioles.
Les jeunes et les enfants d’aujourd’hui n’ont jamais
vu une luciole de leur vie....et c’est pour ça qu’ils rêvent de moins en moins
les yeux ouverts.
On ne sait pas grand chose de l’émerveillement quand
on a pas contemplé des lucioles.
Personne ne les a protégées.
Leur magie, leur incroyable merveilleuse évanescence,
leur délicatesse, leur légère humilité a faire briller la nuit n’importait pas
les grandes personnes, alors les lucioles sont mortes. Elles ont disparu. Et
les nuits sont un peu plus tristes. L’été aussi.
J’ai peur qu’un jour on dise pareil pour les
abeilles...
Quand j’accompagne une personne en fin de vie
abandonnée et seule, comme ce soir, je pense aux lucioles.
Je me dis, est-ce qu’au moins nous aurons éclairé un
tout petit peu le ciel de ce monde ?
Est-ce que ces etres qui s’en vont dans l’indifférence
quasi totale quelqu’un s’en souviendra? Et pourquoi nous ne nous protégeons pas
davantage?
Il s’appelle Yacoub, il a vécu 4 ans et 7 mois entre
la rue et les hôpitaux. Loin de son pays, et rejeté de toute part. Il était
devenu mon ami. Il a même vécu un peu à Champigny chez moi dans cette maison
que certains d’entre vous connaissent.
Un amour immense. Ces derniers temps je lui lisais «
Soufi mon amour » à l’hôpital , mais nous ne pourrons pas finir le livre. On
était même pas à la moitié. J’aurais pu y aller plus souvent.
Il est en train de s’éteindre.
Il y a à la fois une douleur qui me dévaste et une
sereine joie de le voir apaisé.
Ici médecins et infirmiers l’adorent, j’ai fait un
aller retour pour chercher la boulangère qui lui a donné un casse-croûte par
jour là où il vivait à Porte de Montreuil. On veille ses derniers souffles.
Je vous raconte cet instant pour vous inciter à ne pas
laisser les lucioles s’éteindre dans vos vies, il y a tant de lumières autour
de vous si vous savez les voir, Yacoub en est une.
Les hommes qui nous entourent ne sont pas différents
des lucioles.
Un jour ils disparaîtront, nous souviendrons nous de
leur lumière, de leur magie, de leur mystère?
La Terre des Bouddhas est cette possibilité de laisser
luire en nous tant de lumières éparses, perdues, vivantes, ou disparues.
Ce soir c’est comme un soir d’été , une luciole brille
encore. Encore un peu.
Federico Dainin Jôkô Sensei
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