mercoledì 8 settembre 2021

Ancora una lucciola

 


Quando ero piccolo amavo l'estate per nascondermi in giardino e ammirare le lucciole. Mi piaceva dormire fuori solo per questo. Non ho mai avuto paura della notte, tranne che per gli incubi.

Le lucciole avevano il sapore di Dio, amore, magia, cielo.

Ogni estate ce n'erano miliardi....

Crescendo, estate dopo estate, questa danza di stelle volanti nella notte è finita, non ci sono più lucciole.

I giovani e i bambini di oggi non hanno mai visto una lucciola in vita loro.... ed è per questo che sognano sempre meno ad occhi aperti.

Non si sa molto della meraviglia quando non si guardano le lucciole.

Nessuno le ha protette.

La loro magia, la loro meravigliosa evanescenza, la loro delicatezza, la loro umiltà a far brillare la notte non importava alle grandi persone, quindi le lucciole sono morte. Sono sparite. E le notti sono un po ' più tristi.

Temo che un giorno si dirà lo stesso per le api...

Quando accompagno una persona alla fine della vita abbandonata e sola, come stasera, penso alle lucciole.

Mi chiedo, almeno avremo illuminato un po ' il cielo di questo mondo?

Queste persone che se ne vanno nell'indifferenza quasi totale qualcuno se lo ricorderà? E perché non ci proteggiamo di più?

Si chiama Yacoub, ha vissuto 4 anni e 7 mesi tra la strada e gli ospedali. Lontano dal suo paese e respinto da ogni parte. Era diventato mio amico. Ha anche vissuto un pò in casa mia in questa casa che alcuni di voi conoscono.

Un amore enorme. Ultimamente gli stavo leggendo ′′ Soufi amore” in ospedale, ma non potremo finire il libro. Non eravamo nemmeno a metà. Avrei potuto andarci più spesso.

Si sta spegnendo.

C 'è un dolore che mi devasta e una serena gioia di vederlo placare.

Qui dottori e infermieri lo adorano, ho fatto un viaggio di ritorno per cercare la panetteria che gli ha dato uno spuntino il giorno in cui viveva a Porta de Montreuil. Guardando i suoi ultimi respiri.

Vi racconto questo momento per indurvi a non lasciare che le lucciole si spengano nelle vostre vite, ci sono così tante luci intorno a voi se sapete vederle, Yacoub è una di loro.

Gli uomini che ci circondano non sono diversi dalle lucciole.

Un giorno scompariranno, ricorderemo la loro luce, la loro magia, il loro mistero?

La Terra dei Buddha è questa possibilità di non lasciar spegnere le luci sparse, perse, vive o scomparse.

Stasera è come una notte d'estate, ancora una lucciola. Ancora un po '.

 

Federico Dainin Jôkô Sensei

 

 

Versione originale Francese

Quand j’étais petit j’aimais l’été pour me cacher dans le jardin et admirer les lucioles. J’adorais dormir dehors juste pour ça. Je n’ai jamais eu peur de la nuit, sauf pour les cauchemars.

Les lucioles avaient un goût de Dieu, d’amour, de magie, de.......ciel.

Il y en avait chaque été des milliards....

Grandissant , été après été, cette danse d’étoiles volantes dans la nuit s’est tarie, il n’y a plus de lucioles.

Les jeunes et les enfants d’aujourd’hui n’ont jamais vu une luciole de leur vie....et c’est pour ça qu’ils rêvent de moins en moins les yeux ouverts.

On ne sait pas grand chose de l’émerveillement quand on a pas contemplé des lucioles.

Personne ne les a protégées.

Leur magie, leur incroyable merveilleuse évanescence, leur délicatesse, leur légère humilité a faire briller la nuit n’importait pas les grandes personnes, alors les lucioles sont mortes. Elles ont disparu. Et les nuits sont un peu plus tristes. L’été aussi.

J’ai peur qu’un jour on dise pareil pour les abeilles...

Quand j’accompagne une personne en fin de vie abandonnée et seule, comme ce soir, je pense aux lucioles.

Je me dis, est-ce qu’au moins nous aurons éclairé un tout petit peu le ciel de ce monde ?

Est-ce que ces etres qui s’en vont dans l’indifférence quasi totale quelqu’un s’en souviendra? Et pourquoi nous ne nous protégeons pas davantage?

Il s’appelle Yacoub, il a vécu 4 ans et 7 mois entre la rue et les hôpitaux. Loin de son pays, et rejeté de toute part. Il était devenu mon ami. Il a même vécu un peu à Champigny chez moi dans cette maison que certains d’entre vous connaissent.

Un amour immense. Ces derniers temps je lui lisais « Soufi mon amour » à l’hôpital , mais nous ne pourrons pas finir le livre. On était même pas à la moitié. J’aurais pu y aller plus souvent.

Il est en train de s’éteindre.

Il y a à la fois une douleur qui me dévaste et une sereine joie de le voir apaisé.

Ici médecins et infirmiers l’adorent, j’ai fait un aller retour pour chercher la boulangère qui lui a donné un casse-croûte par jour là où il vivait à Porte de Montreuil. On veille ses derniers souffles.

Je vous raconte cet instant pour vous inciter à ne pas laisser les lucioles s’éteindre dans vos vies, il y a tant de lumières autour de vous si vous savez les voir, Yacoub en est une.

Les hommes qui nous entourent ne sont pas différents des lucioles.

Un jour ils disparaîtront, nous souviendrons nous de leur lumière, de leur magie, de leur mystère?

La Terre des Bouddhas est cette possibilité de laisser luire en nous tant de lumières éparses, perdues, vivantes, ou disparues.

Ce soir c’est comme un soir d’été , une luciole brille encore. Encore un peu.

 

Federico Dainin Jôkô Sensei



© Tora Kan Dōjō


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